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MEDECINDUSPORT.FR
Centre de Médecine et de Traumatologie du Sport
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L'ENTORSE EXTERNE DE CHEVILLE

 

C'est la pathologie la plus courante chez le sportif, elle se rencontre dans tous les sports et à tous les niveaux de pratique. L'entorse externe représente plus de 90% des entorses de cheville.

Anatomie :

la stabilité de l'articulation tibio-tarsienne (cheville) est assurée par 2 systèmes:

1. Passif : ce sont les ligaments et la capsule articulaire.

2. Actif : ce sont les muscles péri-articulaires, notamment les péroniers latéraux qui passent en arrière de la malléole externe.

Physiologie :

le système ligamentaire n'a pas uniquement pour fonction le maintient passif de l'articulation, mais il contient des capteurs destinés à l'équilibre de l'articulation en donnant des renseignements sur la position spatiale de celle-ci aux muscles qui jouent ainsi leur rôle de stabilisateur actif grâce à leurs contractions ou relâchements : c'est la proprioception. La perte de cette proprioception suite à une entorse grave est responsable d'une instabilité secondaire donc de récidives, d'où l'importance de la rééducation.

Définition :

l'entorse est la conséquence d'un mouvement articulaire qui va au delà de ses possibilités anatomique, le système capsulo-ligamentaire est alors mis en tension jusqu'à sa rupture dans les entorses graves.

Clinique :

elle est très variable, mais associe souvent une douleur aiguë qui peut être violente, un œdème en regard de la malléole externe plus ou moins volumineux et qui peut être immédiat ou retardé de quelques heures associé à une ecchymose au deuxième ou troisième jour témoin du saignement interne ligamentaire. Le médecin examinateur pourra déterminer par un examen clinique rigoureux et une radiologie si il le juge utile, la gravité exacte de l'entorse et éliminer les diagnostics différentiels et les complications ( fractures, luxations des péroniers latéraux, atteinte du cartilage de croissance chez l'enfant, etc..).

 

Traitements :

je ne tiens compte que des entorses sans complications. Il doit tenir compte des exigences particulières de chaque sportif (sport, niveau, échéances..), de l'âge et de la gravité de l'entorse. En effet, aucune entorse n'est identique et aucun traitement stéréotypé ou standardisé ne doit être entrepris. Dans la plupart des cas il faudra lutter les premiers jours contre l'œdème grâce à l'application de glace, la pose d'une contention, et la mise au repos de la cheville. En dehors de l'enfant, l'immobilisation plâtrée est de moins en moins utilisé car source de raideurs articulaires, fonte musculaire, douleurs résiduelles et perte importante de proprioception sans oublier une reprise plus tardive non adaptée aux sportifs.

Les ligaments externe se situant au regard de la malléole externe, il n'y a aucune raison d'immobiliser la cheville dans son ensemble, seul le mouvement responsable de l'entorse et qui met en tension le ligaments latérale externe doit être immobilisé. L'appuis du pied au sol est possible puisqu'on a éliminé une fracture osseuse et les mouvements de flexion-extension de la cheville ne mettent que très peu en tension les ligaments externes, la marche est donc autorisée mais protégée. Cette protection à la marche des ligaments externes peut se faire grâce à la réalisation de strapping bien effectués et renouvelés, la pose d'une résine souple, ou encore le port d'une attelle amovible. Ces immobilisation sélectives permettent une cicatrisation dynamique conservant une mobilité articulaire et musculaire. La kinésithérapie sera souvent nécessaire à la cicatrisation soit après environ 10 jours jusqu'à 3 ou 4 semaines pour les entorses graves. La reprise se fera 3 à 6 semaines après l'accident.

Radiographie en varus forcé entorse grave sur le cliché à droite