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MEDECINDUSPORT.FR
Centre de Médecine et de Traumatologie du Sport
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LA PERIOSTITE TIBIALE

 

Anatomie et physiopathologie.

Le périoste est un tissu conjonctif qui recouvre la surface des os, il est riche en nerf et vaisseaux et se confond avec les terminaisons des tendons sur l'os.

Les mécanismes responsables de l'inflammation du périoste sont :

  1. Les vibrations causées par des courses sur terrain dur et/ou des chaussures inadaptées.
  2. Des tractions excessives sur les zones d'insertion des muscles sur le périoste avec souvent comme origine des rétractions musculaires ou des mauvais appuis.
  3. Des traumatismes répétés directement sur le périoste à la face antérieur du tibia ( chaussures de ski, patin, choc répété au football par exemple).

Signes cliniques.

Ce sont les douleurs, à type de brûlures, lors de la pratique sportive qui motivent la consultation. Elles sont situées à la face antéro-interne du tibia, souvent des 2 cotés (50 % des cas). La palpation est douloureuse. Lorsqu'elles traînent, les douleurs peuvent être présentes à la marche.

Bilans à faire.

La radio peut éliminer une fracture de fatigue.

La scintigraphie montre une fixation osseuse plus étendue que dans les fractures de fatigue, mais elle a peu d'intérêt, le diagnostic étant clinique.

La thermographie montre une augmentation de la chaleur locale d'1 à 2 degrés (peu d'intérêt).

L'examen clinique est primordial à la recherche de facteurs déclenchants avec : recherche de rétractions musculaires, de pied plat valgus, d'inégalité de longueur des membres inférieurs, une pronation excessive du pied, un pied creux contracté, une torsion tibiale ou encore un genou varum.

L'interrogatoire recherchera un défaut d'entraînement, de matériel ou de terrain.

Les diagnostiques différentiels.

Les fractures de fatigue tibiales : la douleur est souvent plus localisée, unilatérale. Il convient toujours de faire des radios Les syndromes de loges chroniques : les douleurs apparaissent souvent à une certaine vitesse de course ou une distance précise, elles imposent l'arrêt de l'effort. Il n'y a souvent aucun signe clinique au repos.

Le traitement.

Il dépendra de la cause mais associera souvent repos ( 10 jours à 2 mois), correction des facteurs favorisants, des anti-inflammatoires, de la rééducation appropriée selon les cas et une reprise progressive.

La prévention est indispensable avec la correction des troubles morpho-statiques ( stretching, semelles etc..).